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Brillant (1757)

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Brillant
illustration de Brillant (1757)
Bataille des Cardinaux

Type vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Lorient
Quille posée
Lancement
Équipage
Équipage 640 à 650 hommes[N 1]
Caractéristiques techniques
Longueur 50,7 m
Maître-bau 13,3 m
Tirant d'eau 6,2
Déplacement 1 250 tonneaux
Propulsion voile
Caractéristiques militaires
Armement 64 canons

Le Brillant est un vaisseau à deux ponts portant 64 canons, de type East Indiaman, construit par Jacques-Luc Coulomb pour une compagnie des Indes et lancé de Lorient en 1757. Il est acquis par la Marine royale en et modifié en navire de ligne de deuxième rang[2]. Il est démoli en 1773.

C'était un bâtiment moyennement artillé mis sur cale selon les normes définies dans les années 1730-1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui disposait de beaucoup plus de navires[3].

Description

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Il porte vingt-six canons de 24 livres sur sa première batterie, vingt-huit canons de 12 sur sa deuxième batterie et dix canons de 6 sur ses gaillards[4],[2].

En 1759, le Brillant s’empare de trois navires corsaires, le Marquis de Barail, le Marquis de Durat et Le Basque[2].

En 1759 toujours, le Brillant, commandé par Louis-Jean de Kerémar, fait partie de l'escadre de 21 vaisseaux du maréchal de France Hubert de Brienne de Conflans concentrée à Brest en vue d'un débarquement en Angleterre[5]. Il participe à la bataille des Cardinaux le . Il est alors dans l’escadre blanche et bleue — l’escadre qui forme l’avant-garde ainsi nommée, est commandée par Joseph de Bauffremont, arborant sa marque sur le Tonnant.

Au lendemain de la défaite française, le Brillant se réfugie avec 6 autres vaisseaux, le Robuste, l’Inflexible, le Glorieux, l’Éveillé, le Dragon et le Sphinx, accompagnés de deux frégates — la Vestale et l’Aigrette — et de deux corvettes — la Calypso et le Prince Noir — dans l’estuaire de la Vilaine. En raison du manque de visibilité, le Glorieux et l’Éveillé s’envasent[6]. Si les dommages de l’Éveillé sont sans conséquences, le Glorieux déplore une voie d’eau ; l’Inflexible, d’autre part, a perdu ses mâts de misaine et de beaupré[6].

Il faut plus de deux ans et demi d'effort aux deux officiers nommés par le duc d'Aiguillon[7], Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay[N 2] et Charles Jean d'Hector[N 3], pour sortir les navires de l’embouchure de la Vilaine. Dans la nuit du 6 au , par une forte brume, puis au milieu d'un violent orage, le Dragon et le Brillant, sous le commandement de Ternay et d'Hector, puis la Vestale, l’Aigrette et la Calypso réussissent à rejoindre Brest ou Rochefort ; la frégate la Vestale est reprise le par le HMS Unicorn[7],[10], alors que l’Aigrette remporte son affrontement contre le Seahorse

En 1761, le Brillant capture le corsaire portant 6 canons, le Curieux[2]. Il est désarmé à Brest en et démoli en 1773[2].

Notes et références

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  1. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement[1].
  2. D'Arsac de Ternay est nommé capitaine le en récompense de ses efforts durant le blocus[8].
  3. D'Hector est nommé capitaine le pour avoir sauvé le Brillant et l'Éveillé durant le blocus[9].

Références

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  1. Acerra et Zysberg 1997, p. 220.
  2. a b c d et e « Le Brillant », sur threedecks.org (consulté le ).
  3. Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
  4. Ronald Deschênes, « Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780 du troisième rang », sur le site de l'association de généalogie d’Haïti (consulté le ).
  5. Lacour-Gayet édition revue et augmentée en 1910, p. 352-367 et p.519-520.
  6. a et b Perrochon 2011, p. 36.
  7. a et b Perrochon 2011, p. 38.
  8. Mascart 2000, p. 448.
  9. Mascart 2000, p. 473.
  10. Alain Boulaire, « L’évasion des bateaux de la Vilaine », sur un site du journal Le Télégramme, (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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